Le député Guy Marius Sagna a rendu publique la réponse du gouvernement à sa question écrite concernant la situation des enfants mineurs de l’adjudant-chef Didier Badji, disparu depuis le 18 novembre 2022.. Dans sa correspondance, le ministère des Forces armées informe que la procédure judiciaire de déclaration de décès n’a pas encore été effectuée. Cette étape reste indispensable pour ouvrir les droits à pension et au capital décès des enfants, leur mère, Daba Diouf, étant décédée après son époux.. Selon le ministère, la solde du militaire a continué à être versée jusqu’en mai 2025 sur son compte bancaire, et des démarches sont en cours pour permettre à la famille d’accéder aux fonds disponibles. La gendarmerie nationale a été instruite afin d’obtenir un jugement déclaratif de décès, condition nécessaire pour instruire le dossier de pension et liquider le capital décès. En attendant, la gendarmerie a pris contact avec la famille pour apporter un soutien moral et financier aux enfants.. Des lenteurs administratives dénoncées. Guy Marius Sagna salue la réponse du gouvernement mais déplore la lenteur constatée dans le traitement du dossier. Selon lui, la gendarmerie n’a pris contact avec la famille de Didier Badji qu’en juillet 2025, soit seize mois après l’investiture du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.. Le député souligne également que sa question écrite, adressée le 17 février 2025, n’a reçu de réponse que le 28 juillet, soit cinq mois plus tard, et qu’il n’a eu connaissance de cette réponse que le 26 août, soit plus de six mois après son interpellation. Il rappelle qu’une question similaire formulée en mai 2024 était restée sans réponse.. Un appel à la réforme administrative. Au-delà de ce cas précis, Guy Marius Sagna estime que ces délais témoignent de dysfonctionnements persistants dans l’administration. Il appelle les ministres et responsables publics à davantage de célérité et de transparence dans le traitement des correspondances officielles.. Enfin, il rappelle l’importance des questions écrites des députés, qu’il considère comme un outil de contrôle parlementaire permettant d’informer, de rappeler, de critiquer, mais aussi d’encourager l’exécutif dans la mise en œuvre des réformes attendues par les Sénégalais.
Dossier Didier Badji : Guy Marius Sagna interpelle l’État sur la prise en charge des orphelins
