Le 25 avril dernier, le président Ousmane Sonko annonçait qu’il s’adresserait bientôt au peuple pour parler de l’état du parti et du projet.. Cette annonce, en apparence anodine, marque un moment de vérité.. Elle exprime une tension profonde : quelque chose, dans la conduite du projet, ne va plus.. Et c’est précisément maintenant qu’il faut du courage — le courage de la clarté.. Ousmane Sonko, c’est le fondateur d’une espérance collective.. C’est lui qui a donné du sens à une génération et redonné à la politique sa dimension. morale, nationale et populaire. C’est lui qui a fait comprendre qu’un autre Sénégal était possible — un Sénégal souverain, juste, debout. Mais souvenons-nous : le système a tout tenté pour le faire disparaître. Après Karim Wade et Khalifa Sall, il voulait écarter Sonko.. Ils ont fabriqué une affaire, instrumentalisé la justice, mobilisé tout un appareil pour briser. l’homme et tuer le projet. Mais le peuple a résisté.. Et c’est cette résistance, pas un compromis, qui a conduit à la victoire.. Quand il a été empêché, Ousmane Sonko a dit une phrase simple mais essentielle : « Le. projet a besoin d’un passeur. ». Il a choisi Bassirou Diomaye Faye pour assurer cette continuité.. Mais il avait précisé une chose fondamentale : le passeur n’est pas le porteur.. Le projet appartient au peuple, pas à un individu.. C’est de là qu’est né le slogan « Diomaye mooy Sonko » — une continuité, pas une. substitution. Le problème, c’est qu’à un moment donné, le passeur a commencé à se comporter comme le propriétaire du projet.. Et c’est là que le cap s’est brouillé.. Diomaye est tombé dans le piège d’une coalition élargie, composée pour une large part. d’opportunistes politiques recyclés, venus se repositionner au cœur du pouvoir.. Cette coalition, sous couvert d’unité nationale, est devenue le cheval de Troie du système,. préparant doucement le retour de ce que nous avions combattu.. Soyons justes : il existe des exceptions.. Des patriotes sincères comme Maïmouna Bousso, Cheikh Tidiane Dièye, Girasy, et. quelques autres, qui restent fidèles à la ligne, loyaux au projet et à son esprit.. Mais la majorité des nouveaux venus agit selon une logique de carrière, non de conviction.. Sur le plan idéologique, le président Diomaye s’est peu à peu laissé intimider par le. système, notamment par son versant international.On lui a fait croire que s’il restait trop fidèle à la ligne de rupture, le pays s’effondrerait économiquement.. Et, au lieu de résister, il a choisi la voie de l’apaisement.. Le pardon, la concorde nationale, la réconciliation… autant de mots nobles qui, dans le. contexte actuel, servent souvent à justifier le renoncement.. Mais la vérité, c’est que la rupture ne s’administre pas : elle se défend.. Et à trop vouloir plaire au système, on finit par lui ressembler.. Pendant ce temps, Ousmane Sonko, lui, reste fidèle au pacte passé avec le peuple.. Il continue à travailler, dans la discrétion, à reconstruire l’économie nationale sur des bases. endogènes, à renforcer la souveraineté budgétaire, à redonner du sens à la justice et à la. dignité nationale.. Ce travail-là, silencieux mais structurant, c’est la véritable révolution.. Aujourd’hui, il faut dire les choses clairement : le président Diomaye est un passeur.. Il a été choisi pour garantir la continuité du projet, pas pour le redéfinir.. Et à ce titre, il doit écouter la boussole du projet, qui reste Ousmane Sonko.. Le peuple n’a pas voté pour un nom, mais pour une idée.. La grande majorité des Sénégalais ne connaissait même pas Diomaye.. Ils ont voté pour la vision de Sonko, pour sa constance et pour son courage.. Il faut aussi rappeler un fait politique : Diomaye s’était présenté à Ndiaganiao, et il avait été battu.. Le peuple le respecte aujourd’hui comme président, mais le président légitime du projet,. celui qui incarne la confiance populaire et la continuité du combat, c’est Ousmane Sonko.. Et cela, il faut le dire avec lucidité, sans crainte et sans calcul.. Mais la question centrale aujourd’hui ne concerne pas seulement le président.. Elle concerne les cadres du PASTEF.. Parce que le silence des cadres, dans un moment pareil, devient une faute politique.. Ce projet, c’est aussi le leur. Et quand les cadres se taisent, le projet s’étiole.. Quand ils hésitent, la base se désoriente. Quand ils cherchent à ménager le pouvoir au lieu de défendre la vérité, le peuple perd confiance.. Les cadres du PASTEF doivent parler.. Ils doivent sortir de leur confort institutionnel pour dire clairement où ils se situent.. Ils doivent défendre la ligne, la réaffirmer, la recentrer autour de Sonko.. Ils doivent rappeler que le projet n’est pas une gestion de pouvoir, mais une promesse de. rupture et de dignité.. C’est leur responsabilité historique, leur devoir politique et moral envers le peuple. sénégalais. Le moment est grave. Il ne s’agit pas de semer la division, mais de restaurer la cohérence. La clarté, c’est ce que nous devons au peuple.. La fidélité, c’est ce que nous devons au projet.. Et le courage, c’est ce que nous devons à l’histoire.. Parce qu’au fond, la question n’est pas de savoir qui gouverne, mais qui incarne.. Et cette incarnation, depuis le début, a un nom : Ousmane Sonko.. Tidiane Sarr. Coordonnateur PASTEF – Neuchâtel (Suisse). 27 octobre 2025
Le Courage de la Clarté – Responsabilité des cadres du PASTEF ( Par Tidiane Sarr)