​Comores: les journalistes disposent d’une carte de presse, un «premier pas» pour la profession 

  Pour la première fois aux Comores, la carte de presse a été accordée aux journalistes : 93 sur 143 ayant fait la demande ont satisfait aux conditionnalités exigées et l’ont obtenus dans un premier temps, ce qui marque un pas vers la structuration du métier.. Le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (CNPA) prévoit également des licences de 10 ans pour les médias traditionnels et de 5 ans pour les numériques, afin de limiter l’anarchie des journalistes autoproclamés. Le Syndicat national des journalistes comoriens (SNJC) espère que cette régulation garantira le respect des textes. C’est une commission mixte composée du régulateur et d’organisations de journalistes qui attribue actuellement les cartes de presse.. Le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (CNPA) mise sur la formation et négocie une licence en journalisme avec l’Université des Comores. L’attribution de la carte de presse repose sur le niveau universitaire, l’expérience, les productions du journaliste et l’examen de son parcours.. Pour Aboubakari Boina, président du CNPA, cela est un gage de crédibilité. « C’est l’un des premiers pas pour mieux assainir le secteur et mieux défendre les vrais journalistes. Nous, le CNPA, nous sommes là pour la liberté d’expression, pour la liberté des opinions, mais nous sommes liés au Code de l’information et de la communication, donc, c’est notre guide pour analyser tel ou tel journaliste, tel ou tel média », juge-t-il.. Soidri Saïd, secrétaire général du Syndicat national des journalistes comoriens (SNJC), se réjouit de la mise en place de la carte de presse et parle d’une victoire pour les professionnels, mais espère plus :« Cette carte professionnelle ne doit pas être un simple document administratif, mais un véritable sésame permettant aux journalistes d’accéder aux sources d’informations, d’exercer leur mission dans les conditions optimales. Nous demandons à ce que les journalistes soient soutenus, financièrement et moralement, physiquement même pourquoi pas. ». Conscient de ses limites, le CNPA assure son soutien aux journalistes au niveau juridique et administratif, mais reconnait que les dimensions économiques dépassent ses moyens. Un texte a été soumis au gouvernement pour mieux valoriser le métier, mais la décision revient aux autorités. Une seconde vague de délivrance de cartes est prévue en avril prochain. 

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