L’ambassade des États-Unis a refusé le visa à cinq joueuses et treize membres du staff (techniciens, médicaux et administratifs) de la sélection féminine A de basket. Les dix-sept personnes de la délégation sénégalaise devaient se rendre au pays de l’Oncle Sam dans le cadre de la préparation des Lionnes pour l’Afrobasket féminin (Côte d’Ivoire, 26 juillet-3 août).. Les Américains ont accordé le sésame à deux techniciens et autant de joueuses, signale Record, qui donne l’information dans son édition de ce mercredi. Très peu pour effectuer le voyage selon le plan initial des dirigeants du basket national.. «Le refus de l’ambassade des États-Unis ne saurait se justifier, soupire une source anonyme du journal. Car, le ministère des Sports et la Fédération ont rempli toutes les conditions sur le plan administratif. La tutelle a fait les lettres de facilitation et saisi directement les autorités américaines compétentes. La Fédération a pris les devants pour trouver les rendez-vous et établir les dossiers de demande de visa.». Effet Trump ?. Cette situation survient dans un contexte particulier. Le nouveau Président des États-Unis, Donald Trump, a publié début juin une liste de douze pays frappés d’interdiction d’entrée sur le territoire américain. Une note interne consultée par le Washington Post puis par Reuters, signée par le secrétaire d’État Marco Rubio, indiquait que cette mesure pourrait s’étendre 36 autres pays dont 25 africains parmi lesquels le Sénégal. Le document, transmis aux autorités concernées, indiquait que ces États avaient 60 jours pour remplir les conditions américaines.. Comme justification, Washington avance que certains pays étaient incapables de fournir des documents d’identité fiables tandis que d’autres comptaient des ressortissants qui séjournaient aux États-Unis alors que leur visa a expiré.. Réagissant à cette décision de l’administration Trump, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères avait invité les Sénégalais, d’ici comme de la diaspora, à se conformer aux exigences américaines en matière d’immigration.. Si Record n’établit pas une relation de cause à effet, les Lionnes semblent subir les conséquences de ces restrictions de Trump.. Plan A, Plan B. Face à la situation, deux options se présentent pour les Lionnes, selon Record. Première option : le sélectionneur américain, Otis Hughley, qui est en ce moment dans son pays, travaille sur place avec les onze joueuses qui sont déjà aux États-Unis (soit elles ont un titre de séjour ou elles disposent d’un visa français) jusqu’au 3 juillet. Dans ce cas, avec son groupe restreint, il rejoindra ensuite Dakar pour retrouver les cinq ou six Lionnes qui auront entamé la préparation avec ses deux adjoints, Madiène Fall et Khady Diop.. La seconde option : regrouper dès maintenant toutes les Lionnes à Dakar pour cette phase de la préparation, qui doit être physique, d’après Record. Auquel cas, le travail se fera sans Otis Hughley et son premier assistant, qui ne seront disponibles que début juillet, précise la même source. Qui souffle : «La Fédération travaille sur les deux possibilités pour mettre toutes les chances de son côté.». Le Sénégal, qui veut renouer avec le titre continental dix ans après son dernier sacre, est logé dans le groupe C du premier tour de l’Afrobasket féminin 2025, en compagnie de l’Ouganda et de la Guinée.
Afrobasket féminin : Trump joue un sale tour aux Lionnes
