​Assemblée nationale : El Malick Ndiaye entendu par la DIC 

  Dans le cadre de l’enquête sur la diffusion présumée de fausses informations concernant un marché public relatif à l’achat de véhicules pour les députés, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, a été entendu par les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC).. Dans sa déclaration, reprise par Libération, la deuxième personnalité de l’Etat a dénoncé une campagne de désinformation visant à discréditer l’institution parlementaire et à ternir son image personnelle. Il a notamment pointé du doigt Bachir Fofana, journaliste et chroniqueur, accusé d’avoir affirmé que le marché en question avait été attribué à un certain Cheikh Guèye, une personne placée sous contrôle judiciaire pour des faits de corruption présumée et association de malfaiteurs.. Selon le plaignant, de telles allégations – largement relayées sur les réseaux sociaux et dans les médias – jettent un anathème injuste sur l’Assemblée nationale, en associant l’institution à des pratiques népotistes et opaques. Il évoque une volonté manifeste de nuire à sa personne et à l’élan de transparence qu’il dit avoir initié depuis son arrivée à la tête de l’hémicycle.. Il affirme : « Je suis un homme politique et président de l’Assemblée nationale, au service de la République du Sénégal. Cette double qualité fait de moi une personnalité publique très suivie par le peuple sénégalais, notamment sur les réseaux sociaux et les médias classiques. Ainsi, la moindre information me concernant est vivement commentée, avec de forts relents politiques et médiatiques. ». El Malick Ndiaye de poursuivre : « Des individus malintentionnés, avec leurs complices, mus par une volonté malsaine de me discréditer, s’évertuent depuis quelque temps à diffuser de fausses nouvelles, en particulier sur l’acquisition de véhicules par l’Assemblée nationale, pour le compte des parlementaires. ». Il dénonce aussi : « Selon ces personnes, dans le cadre de l’achat de véhicules, l’Assemblée nationale a attribué le marché à un nommé Cheikh Guèye, actuellement sous contrôle judiciaire pour corruption présumée et association de malfaiteurs. Ce discours vicieux, qui associe l’institution parlementaire que je préside à une procédure judiciaire en cours, a été entretenu par un nommé Bachir Fofana, soutenu en direct par d’autres chroniqueurs supposés, puis repris par un large public. ». Le président de l’Assemblée nationale souligne enfin : « Ces propos mensongers visent à jeter le discrédit sur l’institution parlementaire. Une telle information largement diffusée par le biais d’un système informatique est attentatoire à la crédibilité de l’institution parlementaire, sur laquelle ils jettent manifestement l’anathème en faisant le lien entre des commandes de véhicules, légalement faites, et un système présumé de corruption. ». S’appuyant sur les articles 255 et 260 du Code pénal, El Malick Ndiaye a porté plainte contre Bachir Fofana, ses éventuels complices et commanditaires pour diffusion de fausses nouvelles et diffamation. Le journaliste-chroniqueur, placé sous mandat de dépôt, sera jugé mercredi prochain. 

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