Le compte à rebours est lancé. Le 17 juillet prochain, la justice sénégalaise tranchera un litige qui dépasse le cadre strictement juridique : le différend opposant la Direction générale des impôts et domaines (DGID) à la multinationale australienne Woodside cristallise un enjeu central – celui du respect des obligations fiscales des grandes compagnies opérant au Sénégal.. Au cœur du conflit : une somme colossale de 41,4 milliards FCFA que le fisc sénégalais estime due par l’opérateur du champ pétrolier de Sangomar. Face à cette réclamation, Woodside joue la carte de la riposte juridique, tant au plan national qu’international.. En saisissant le tribunal arbitral du CIRDI, la société australienne tente non seulement d’élargir le terrain du combat, mais aussi de contourner une décision défavorable de la justice sénégalaise. Une stratégie qui questionne : les entreprises étrangères peuvent-elles impunément défier l’administration fiscale sénégalaise sur son propre sol ? Et à quel prix ?. En attendant le verdict, une chose est claire : ce bras de fer incarne le dilemme auquel de nombreux États africains sont confrontés – faire respecter leur souveraineté économique face à la puissance juridique des multinationales.
Fiscalité pétrolière : Woodside confrontée à la DGID dans un duel à 41,4 milliards
