​Fissel: Un enfant circoncis par un faux médecin meurt 10 jours après 

  Selon les révélations de L’Observateur, c’est mardi 2 décembre prochain que le tribunal de grande instance de Mbour rendra son verdict dans l’affaire glaçante mettant en cause G. Ndour, père du petit Kh. Ndour, et I. Faye, un cultivateur de Fissel qui s’est fait passer pendant trois décennies pour un médecin. Une supercherie qui a conduit à une circoncision clandestine, sans aucun soin approprié, et à la mort atroce d’un enfant abandonné dix jours durant à d’insoutenables souffrances.. Comme le rapporte L’Observateur, la salle d’audience du tribunal de grande instance de Mbour a été saisie d’indignation. Le public n’en revenait pas : pendant dix jours, le pseudo médecin I. Faye et le père de la victime ont laissé le petit Kh. Ndour agoniser sans jamais le conduire à temps dans une structure sanitaire. Le 2 novembre, G. Ndour, cultivateur domicilié à Fissel, amène son fils chez I. Faye, réputé dans la localité comme un « médecin » ayant circoncis de nombreux enfants. En réalité, l’homme n’a aucune qualification et n’est qu’un cultivateur ayant usurpé ce statut pendant 30 ans, prodiguant des soins hasardeux dans son domicile transformé en pseudo structure de santé. Ce jour-là, il circoncit le petit garçon dans la clandestinité totale, sans matériel adapté, sans hygiène, sans aucune mesure médicale. L’enfant est ensuite rendu à son père, déjà en très mauvais état. Commencent alors dix jours de souffrances continues. L’état du garçon se dégrade rapidement, sous les yeux d’un père qui, malgré l’évidence, ne l’emmène pas à l’hôpital.. D’après les précisions publiées par L’Observateur, alerté par les voisins, G. Ndour finit par conduire son fils, le 12 novembre, au centre de santé de Thiadiaye. Le personnel médical, alarmé par la gravité de l’infection, l’admet en soins intensifs et prévient le père : « Le pronostic vital est engagé. » Mais dans la nuit, à 3 heures du matin, le père et l’imposteur élaborent un plan criminel. Ils fournissent frauduleusement une pièce d’identité d’I. Faye à un infirmier afin de retirer clandestinement l’enfant du service. Ils arrachent littéralement le petit de son lit médicalisé et le ramènent au domicile familial, où il est livré à lui-même.. Au matin, le médecin constate la disparition du patient et appelle immédiatement le père, exigeant qu’il ramène l’enfant pour poursuivre les soins. G. Ndour fait la sourde oreille toute la journée. Le petit Kh. Ndour meurt ce même jour, sur le lit de sa mère. Informée de la tragédie, la gendarmerie de Thiadiaye intervient au domicile et arrête les deux hommes. À la barre, hier, I. Faye reconnaît n’avoir aucune compétence médicale, affirmant avoir seulement « acquis quelques notions » en observant autrefois du personnel soignant dans la zone. Il tente de justifier son imposture en expliquant que la commune de Fissel « manque de spécialistes de la circoncision », ce qui l’aurait poussé à se substituer à de vrais professionnels, moyennant 5 000 F CFA par intervention. Le père, pour sa part, déclare « ignorer » qu’I. Faye n’était pas médecin, affirmant que celui-ci avait circoncis « tous les enfants de la localité » et tenait une « structure sanitaire » chez lui.. Face à la gravité des faits d’homicide involontaire, exercice illégal de la médecine, non-assistance à personne en danger, le procureur de la République a requis l’application stricte de la loi. Comme le souligne L’Observateur, le délibéré est attendu mardi 2 décembre 2025. 

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