L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a mis au jour un vaste réseau de fraude organisé autour de la convention État-employeur, un dispositif mis en place pour soutenir les entreprises pendant la crise sanitaire de la Covid-19. Selon les révélations du journal Libération, cette enquête a permis de cerner les ramifications d’une mafia bien rodée qui a détourné d’importantes sommes issues des fonds publics.. Parmi les principaux mis en cause figure l’artiste-comédien Moussa Seck, aujourd’hui en très mauvaise posture. Après l’émission d’un mandat d’amener à son encontre, la Division des investigations criminelles (DIC) a procédé à son arrestation. Il a été immédiatement conduit, le mercredi 19 mars, dans les nouveaux locaux du Pool judiciaire financier (PJF), situés à Sacré-Cœur.. Dans la foulée, une information judiciaire a été ouverte, aboutissant à son inculpation par le juge du cinquième cabinet financier pour escroquerie portant sur les deniers publics, faux et usage de faux. Il a été placé sous mandat de dépôt le même jour.. Un montage frauduleux bien orchestré. Les investigations de l’Ofnac ont révélé que durant la pandémie, plusieurs individus ont exploité le dispositif de la convention État-employeur pour percevoir indûment des aides financières.Moussa Seck aurait monté un dossier frauduleux en y intrégrant des employés fictifs, ce qui lui a permis d’empocher 8,8 millions de francs CFA versés par l’État.. Mais l’artiste-comédien n’est pas un cas isolé. Avant lui, deux autres personnes avaient déjà été inculpées pour concussion, ce qui laisse présager l’existence d’un réseau bien plus vaste. L’instruction en cours risque ainsi de faire émerger de nouveaux suspects et de révéler d’autres détournements massifs.
Fraude massive : Un célèbre artiste-comédien piégé par la justice
