Les instructions données, lors du conseil des ministres ( mercredi 08 Mai 2024 ) par le président de la république, Bassirou Diomaye sur la nécessité de développer l’aquaculture sur l’ensemble du territoire nationale semblent être entériné par L’Agence nationale de l’aquaculture.. La structure nationale dirigée par Samba Ka a inaugurée sous la présence effective de son ministre de tutelle, Madame Fatou Diouf, les partenaires financiers, techniques et scientifiques, en applications de la vision du chef de l’État, une ferme aquacole dans le village de Mbodiène.. La plus haute autorité du jour qui s’est réjouit de la réalisation de ce projet qui s’inscrit en première ligne de mire de lutte contre l’émigration irrégulière, la pauvreté endémique, le chômage des jeunes et es femmes tout en promouvant l’autofinance alimentaire n’a pas manqué de révéler les de performance du secteur. “En 2022, selon les données de la FAO, l’aquaculture a surpassé la pêche de capture dans la production d’animaux aquatiques pour la première fois dans l’histoire, atteignant 94,4 millions de tonnes, soit 51% de la production totale. Ainsi, l’aquaculture est aujourd’hui considérée comme une alternative viable pour faire face à la baisse des captures de pêche”, a affirmé Dr Fatou Diouf, Ministre de la Pêche ce jeudi 30 janvier 2025.. Elle a procédé à l’inauguration d’une nouvelle écloserie piscicole à Mbodiène, fruit d’un partenariat entre la Fondation Veolia Environnement, l’Agence Nationale de l’Aquaculture (ANA), l’Institut Océanographique Paul Ricard et les Filles du Saint-Cœur de Marie. Cette infrastructure a une capacité de production d’environ 800 000 alevins par an.. Un enjeu stratégique pour le développement durable. L’Institut Océanographique Paul Ricard, partenaire scientifique du projet, met en avant les atouts de l’aquaculture dans un contexte de changements climatiques et de défis alimentaires. “L’aquaculture, associée au maraîchage, permet de répondre aux défis du changement climatique tout en créant de la valeur économique, respectant l’environnement et garantissant la sécurité alimentaire”, a estimé Patricia Ricard, Présidente de l’Institut Océanographique Paul Ricard .. Bien que la place de l’aquaculture sur la scène internationale soit grandissante, le Sénégal reste en retard par rapport aux objectifs fixés par le nouveau référentiel des politiques publiques, l’Agenda Sénégal 2050, qui met l’accent sur l’exploitation durable des ressources naturelles.. Une solution à la crise des captures de pêche et à l’émigration clandestine. Les nouvelles autorités sénégalaises accordent une importance particulière à l’aquaculture, en la considérant comme une alternative crédible face à la baisse des captures de pêche et comme un levier stratégique contre l’émigration clandestine. “Au Sénégal, les projections estiment que d’ici 2025, il faudra 107 462 tonnes supplémentaires de produits halieutiques pour maintenir la consommation annuelle par habitant à 29 kg, un niveau supérieur à la moyenne mondiale. Dans un contexte de stagnation, voire de baisse des captures de pêche, seule l’aquaculture peut combler ce déficit”, a souligné Dr Fatou Diouf, Ministre de la Pêche.. Elle ajoute que ce secteur pourrait également freiner l’émigration clandestine, lutter contre l’exode rural et favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés dans les métiers de la pêche et de l’aquaculture.. Un engagement ferme pour le développement du secteur. L’État a fait de l’aquaculture une priorité nationale, en raison de la croissance rapide de la demande en poissons, crevettes et huîtres, et du potentiel immense dont dispose le Sénégal.. Dans cette dynamique, Dr Fatou Diouf annonce que “la Stratégie nationale de Développement Durable de l’Aquaculture (SNDAq) 2023-2032 et la Lettre de Politique sectorielle des Pêches serviront de cadre stratégique et technique pour développer et mettre en œuvre de nouveaux programmes axés sur la souveraineté alimentaire et le Partenariat Public-Privé (PPP).”. Un programme innovant pour l’autonomisation des femmes et la biodiversité. Un fonds spécial, baptisé “Aar Adouna-Aar Djiggen”, sera alimenté par la vente d’un million d’alevins par an pour soutenir les initiatives féminines et promouvoir l’aquaculture à Mbodiène. > “Ce projet de quatre ans va soutenir les mouvements de femmes et promouvoir la pisciculture, ainsi que l’agriculture, pour une production de fruits et légumes. C’est un projet de développement durable, de création d’emplois et d’insertion pour les jeunes. À long terme, il renforcera l’économie du Sénégal, tout en protégeant l’environnement et la biodiversité”, a déclaré David Poinard, Délégué général de la Fondation Veolia.. Une implication des pêcheurs dans le projet. L’initiative inclut également les pêcheurs artisanaux, qui apporteront leur expertise dans les techniques de production des alevins et des poissons. Ce projet structurant s’inscrit pleinement dans la politique de diversification de l’économie bleue, tout en assurant la préservation des ressources marines et en offrant des alternatives économiques viables aux jeunes et aux communautés côtières.
Lutte contre l’émigration et la pauvreté : La solution dévoilée à Mbodiène par l’ANA et ses partenaires
