Le président de la Transition, le général Assimi Goïta, a posé ce lundi 16 juin la première pierre de ce qui s’annonce comme la plus grande raffinerie d’or jamais construite au Mali, lors d’une cérémonie officielle tenue en périphérie de Bamako.. Cette infrastructure stratégique marque une étape décisive dans la volonté des autorités de renforcer la souveraineté économique du pays, en particulier dans le secteur aurifère, qui représente plus de 75 % des exportations nationales.. « C’est une avancée majeure dans la maîtrise de nos ressources naturelles. Désormais, l’or malien ne sera plus systématiquement envoyé à l’étranger pour être raffiné. Il sera traité ici, chez nous, par nous », a déclaré le général Goïta, entouré de plusieurs membres du gouvernement, d’acteurs du secteur minier et de partenaires techniques.. La future raffinerie, fruit d’un partenariat entre l’État malien et des opérateurs privés nationaux et internationaux, est conçue pour traiter jusqu’à 200 tonnes d’or par an, selon les premières projections. Elle devrait contribuer à augmenter les recettes fiscales, créer des centaines d’emplois directs et indirects, et surtout permettre une meilleure traçabilité et une valorisation accrue de l’or extrait sur le sol malien.. Ce projet s’inscrit dans un contexte où les autorités de la Transition affichent leur ambition de rompre avec un modèle extractiviste hérité de l’époque coloniale, dans lequel le pays exporte ses ressources brutes sans en tirer les bénéfices escomptés. « Il ne s’agit pas seulement d’un chantier industriel, mais d’un acte de souveraineté économique et symbolique », a souligné le ministre des Mines, lors de son allocution.. Avec cette raffinerie, le Mali espère également mieux contrôler les circuits d’exportation de l’or artisanal, souvent exploité hors des circuits officiels et susceptible d’alimenter des réseaux illicites. Ce renforcement du contrôle interne sur la filière aurifère s’inscrit dans une logique plus large de sécurisation et de formalisation du secteur minier.. La mise en service de la raffinerie est prévue d’ici 18 à 24 mois. Pour de nombreux observateurs, il s’agit là d’un projet structurant qui pourrait profondément transformer la place du Mali sur le marché mondial de l’or, tout en répondant aux attentes croissantes des populations en matière de retombées économiques et sociales des ressources minières.
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