​« Produire ce que nous consommons » : le plaidoyer de Magued Wade pour une agriculture souveraine 

  En tournée économique dans le nord du pays, le président de la République a annoncé le soutien de l’État à la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS).. Une annonce saluée, mais jugée insuffisante par certains acteurs économiques et sociaux, qui appellent à aller plus loin dans la stratégie nationale de souveraineté alimentaire.. Selon eux, il est temps de promouvoir la création d’une nouvelle unité de production, d’exploitation et de transformation de la canne à sucre, portée cette fois par des opérateurs économiques nationaux. Une telle initiative aurait pour objectif, à moyen et long terme, de réduire significativement les importations de sucre en poudre et de renforcer les capacités locales.. Riz : miser sur les champions locaux et l’investissement privé. Concernant la filière rizicole, la quête d’autosuffisance passe, selon ces voix, par un soutien accru aux grands producteurs de la vallée, à l’image de Moussa Nawel Mbacké, mais aussi par un élargissement de la base productive.. Ils préconisent de créer un environnement propice à l’investissement dans la vallée du fleuve, notamment en incitant les importateurs de riz parfumé à y réorienter une partie de leurs capitaux. Cela permettrait de stimuler la production locale, de créer des emplois et de générer une valeur ajoutée durable dans les territoires ruraux.. Des milliers d’hectares de terres irrigables restent encore inexploités. Avec des mesures incitatives sur les intrants agricoles, les équipements, ainsi que la mise en place d’infrastructures de stockage, le Sénégal pourrait produire en quantité suffisante un riz local de qualité, capable de concurrencer le riz importé.. Enfin, pour réussir ce pari, plusieurs acteurs estiment qu’il faut une volonté politique affirmée au sommet de l’État, mais aussi un engagement éthique de l’élite économique. Cela implique de rompre progressivement avec une dépendance excessive vis-à-vis des produits alimentaires importés, en favorisant une consommation locale et responsable.. « Il ne s’agit pas seulement de soutenir ; il faut transformer notre modèle économique agricole en investissant localement, avec des Sénégalais aux commandes », affirme M. Wade Magued, observateur avisé des politiques de développement.. M. Magued Wade 

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