Face à une sécheresse persistante et une forte hausse des prix du bétail, le Roi du Maroc, Mohammed VI, a exhorté la population à s’abstenir de procéder au sacrifice du mouton lors de l’Aïd Al-Adha, prévu début juin.. Dans un discours lu par le ministre des Affaires religieuses à la télévision publique, le souverain, en sa qualité de commandeur des croyants, a souligné l’importance de cette fête sur les plans religieux, familial et social, tout en mettant en garde contre les conséquences économiques et sociales d’un tel rite dans le contexte actuel.. Selon le Roi, la persistance de conditions climatiques difficiles et la diminution du cheptel, estimée à 38 % sur un an, rendent le sacrifice particulièrement contraignant, notamment pour les ménages à revenu limité. Le Maroc connaît sa septième année consécutive de sécheresse, avec un déficit pluviométrique de 53 % par rapport à la moyenne des 30 dernières années, marquant ainsi la pire sécheresse depuis le début des années 1980, d’après le ministère de l’Agriculture.. Cette situation a entraîné une flambée des prix de la viande rouge, le kilo atteignant actuellement 11 à 12 euros à Casablanca, soit un coût exorbitant pour les foyers les plus modestes, alors que le salaire minimum s’élève à environ 290 euros par mois.. L’Aïd Al-Adha, célébration majeure dans le monde musulman, intervient environ deux mois après l’Aïd El-Fitr, qui marque la fin du mois de Ramadan. Celui-ci devrait débuter à la fin de la semaine prochaine et se poursuivre jusqu’aux alentours du 30 mars.
Sécheresse et crise économique : le Roi du Maroc suspend le sacrifice de l’Aïd
