Depuis le 24 mars 2024, le Sénégal vit une révolution politique silencieuse : un Président issu du peuple, Bassirou Diomaye Faye, et un Premier ministre charismatique et redouté, Ousmane Sonko. Un tandem né dans la prison, porté par la rue, consolidé par les urnes.. Un duo si puissant qu’il dérange — et donc qu’on tente de fracturer. C’est un partenariat inédit qui bouscule l’ordre ancien. Dans l’histoire politique sénégalaise, jamais un président et son Premier ministre n’avaient formé un lien aussi atypique : un président dont l’ascension doit beaucoup à la stratégie de son Premier ministre, et un Premier ministre nommé grâce à celui qu’il a aidé à porter au pouvoir.. Cette confiance rare est précisément ce qui attire toutes les offensives.. Les premières forces à l’œuvre sont les héritiers de l’ancien système. À l’intérieur du pays, les anciennes élites politiques — ministres déchus, barons régionaux, technocrates du “système” — ont perdu influence et privilèges. Leur stratégie est simple : semer le doute entre les deux hommes.. Les récits sont désormais bien rodés : « Sonko va trop vite », « Diomaye n’est pas assez ferme », ou encore « Diomaye veut l’État, Sonko veut la rue ». Ces narratifs infusent dans l’opinion comme un poison lent. Les forces économiques touchées entrent en scène.. Les réformes en cours audits, fin des privilèges, transparence des contrats, volonté de souveraineté ont bousculé des intérêts solides : oligarchies, intermédiaires de l’extractif, réseaux de l’import-export, bénéficiaires de niches douanières.. Chacun tente d’opposer l’un à l’autre : « Sonko radicalise », « Diomaye rassure ». Un jeu subtil mais redoutablement efficace.. La géopolitique souffle également sur les braises. La France, qui voit son influence reculer en Afrique de l’Ouest, refuse de perdre le Sénégal, son dernier véritable bastion stratégique. Elle joue ainsi sur les lenteurs des décaissements du FMI et de la Banque mondiale pour maintenir une pression indirecte sur Dakar. À cela s’ajoute la crispation persistante des dirigeants français, qui digèrent difficilement le départ de leurs troupes du territoire sénégalais.. Le Sénégal n’échappe pas aux influences extérieures. Les partenaires traditionnels observent avec inquiétude le discours souverainiste et les remises en cause du CFA, des accords militaires ou des concessions économiques. La France guette un affaiblissement du duo pour repositionner ses pions. Personne n’attaque frontalement ; chacun influence, arrose, oriente.. Le terrain numérique constitue désormais l’un des fronts les plus actifs d’une guerre silencieuse et invisible. Rumeurs fabriquées, faux communiqués, vidéos manipulées, citations inventées : les réseaux sociaux sont devenus le champ de bataille préféré des forces de déstabilisation. Chaque polémique gonfle artificiellement une tension supposée entre Diomaye et Sonko.. Le vrai danger se situe dans une possible fracture au sommet de l’État, qui pourrait fragiliser le projet de rupture et relancer les forces conservatrices prêtes à reprendre la main. Ce que redoutent les Sénégalais, ce que souhaitent certains lobbies, c’est la rupture.. Car si le tandem casse, alors :. la stabilité vacille,. la gouvernance se fissure,. les anciennes pratiques ressurgissent,. les réformes s’effondrent.. La cible, au fond, ce n’est ni le Président ni le gouvernement : c’est Ousmane Sonko, et surtout le projet qu’il porte. Le duo tiendra-t-il ? Pour l’heure, rien n’indique une rupture imminente. Mais leur unité dépendra de trois choses :. Une coordination claire entre Président et Premier ministre.. La gestion des ambitions internes qui menacent de l’intérieur.. La maturité du peuple et des médias, capables de déjouer les pièges et narratifs toxiques.. Nous constatons que ce duo traverse une bataille silencieuse, dans une séquence politique qui marque un véritable tournant historique.. Oui, les démons de la division sont bien à l’œuvre.. Oui, des forces politiques, économiques et géopolitiques cherchent à affaiblir le tandem.. Mais leur unité reste leur plus grande force — et la première cible de leurs adversaires.. Le Sénégal a choisi un chemin de rupture. Reste à savoir si ses dirigeants sauront préserver cette unité fragile, et si le peuple acceptera d’être ou non l’instrument des récits fabriqués pour semer la discorde
Related Posts
Linguère: Woman found dead by hanging
- CoreNews Africa
- September 25, 2025
- 0
The people of the village of Thicogne, in the commune of Kamb, in the department of Linguère, are in shock. A woman named Mariama Bâ, […]
Société civile: Senghane Senghor quitte la RADDHO
- CoreNews Africa
- June 14, 2025
- 0
Figure connue du monde des droits humains au Sénégal, Senghane Senghor a annoncé sa démission de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de […]
Soulagement à Kignabour: The sub-prefect of Sindia in the crusade against the illegal infrastructures
- CoreNews Africa
- September 24, 2025
- 0
A wind of hope is blowing in the villages of Kignabour, long affected by the environmental nuisances of the fish processing plant installed in the […]