​Tribunal militaire : Un gendarme et un ASP jugés pour vol de chanvre indien et trafic de drogue 

  D’aprés Seneweb ,le gendarme A. Seck et l’agent de sécurité de proximité (ASP) M. Sarr, tous deux en service à la brigade de Joal, ont comparu ce vendredi 27 juin 2025 devant le tribunal militaire de Dakar. Poursuivis pour vol avec bris de scellés, association de malfaiteurs et trafic intérieur de drogue, ils sont en détention depuis le 18 mars 2024. Leur dossier a été renvoyé au 25 juillet 2025.. Les faits reprochés. Le 4 février 2024, le commissariat de Mbour a alerté la brigade de Mbour de l’interpellation d’A. Seck et M. Sarr pour détention et trafic de chanvre indien. Les policiers ont remis aux gendarmes les deux accusés ainsi que deux paquets de drogue trouvés en possession de M. Sarr. Interrogé sur la provenance de la marchandise, ce dernier a déclaré que le gendarme A. Seck, avec qui il partage la même unité, la lui avait remise. Selon lui, la drogue, dissimulée sous la chaise d’un véhicule de service immobilisé à la brigade, provenait d’une saisie importante effectuée par les gendarmes. M. Sarr a affirmé que A. Seck lui avait donné ces paquets pour les vendre, afin de financer une opération chirurgicale.. Confronté aux échanges téléphoniques avec A. Seck, M. Sarr a finalement avoué que ce dernier lui avait fourni du chanvre indien à trois reprises pour le revendre. Il a expliqué prélever une commission variant entre 15 000 et 40 000 FCFA selon la quantité : pour deux kilos vendus à 80 000 FCFA, il gardait 30 000 FCFA et remettait 50 000 FCFA à A. Seck ; pour un kilo, il prenait 15 000 FCFA et restituait 25 000 FCFA.. De son côté, A. Seck a initialement reconnu avoir fourni du chanvre indien à M. Sarr à trois reprises pour le vendre, invoquant des difficultés financières. Il a admis avoir pris la drogue dans un magasin où sont stockés les matériels saisis, notamment ceux liés à l’immigration clandestine, précisant que ce local était utilisé faute de place dans celui réservé aux saisies de drogue. Il a indiqué recevoir entre 20 000 et 40 000 FCFA par vente. Cependant, lors de l’audience, il a nié les faits, accusant un policier en civil, arrêté lors d’un contrôle routier, de s’être vengé en montant cette affaire. Il a également pointé du doigt son commandant de brigade et le général Moussa Fall, affirmant qu’ils l’avaient chargé dans cette affaire. Selon lui, ses échanges WhatsApp avec M. Sarr portaient sur la vente de bâches saisies, et non de drogue.. Des aveux partiels et une confrontation. M. Sarr, après avoir initialement nié ses déclarations consignées dans le procès-verbal, alléguant des tortures, a reconnu les faits à la lumière des conversations WhatsApp, tout en minimisant le nombre de remises. Lors d’une confrontation organisée par le juge, les deux accusés ont maintenu leurs versions respectives, sans convergence. Inculpés par le juge d’instruction du 6e cabinet du tribunal hors classe de Dakar pour association de malfaiteurs, trafic intérieur de drogue et vol avec bris de scellés, ils attendent désormais leur prochain passage devant le tribunal. 

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