Matar Diagne, étudiant en master de droit à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a été retrouvé mort, laissant derrière lui une lettre poignante publiée sur sa page Facebook. Cette note révèle des détails troublants sur son état d’esprit avant sa mort tragique, intervenue récemment. Selon cette lettre, Matar a choisi de « mourir dans la dignité plutôt que de vivre dans le déshonneur ».
Dans sa lettre intitulée « Lettre de Matar Diagne », l’étudiant décrit un passé marqué par la maladie et l’isolement. Lauréat de son centre lors du baccalauréat en 2020, il raconte comment une grave maladie l’avait touché quelques mois avant et perdurait depuis. À l’université, il a tenté de s’intégrer mais, selon ses mots, a souffert des jugements d’autrui, lesquels l’ont poussé à nouveau vers l’isolement. La lettre met également en lumière son mal-être face aux rumeurs et moqueries qu’il a subies.
Matar exprime sa volonté d’alerter sur les conséquences de l’isolement social et demande à ses lecteurs de ne pas « ignorer ni se moquer des autres ». Il pleure l’impact des calomnies sur sa santé mentale, renvoyant à ceux qui le haïssent l’image de diffamateurs indifférents.
Le jeune homme de 23 ans termine sa lettre en demandant pardon à sa famille, à ses amis et à toute la communauté, en précisant qu’il pardonne lui-même à ceux qui lui ont fait du tort. Il fait part de son souhait que son roman, « La Fuite des Indésirables », soit publié et que ses bénéfices contribuent à soigner sa mère atteinte d’un AVC depuis 2011.
Ce message déchirant a été publié sur le site de nos confrères de Kawtef, donnant une voix posthume à Matar. Il nous pousse à réfléchir sur les souffrances intérieures que beaucoup peuvent vivre en silence. La communauté universitaire et la société en général sont invitées à réfléchir aux actions préventives pour éviter de telles tragédies à l’avenir.